« Je suis fils d’une Nation qui a vécu les plus grandes expériences de l’histoire, que ses voisins ont condamnée à mort à plusieurs reprises, mais qui a survécu et qui est restée elle-même. Elle a conservé son identité, et elle a conservé, malgré les partitions et les occupations étrangères, sa souveraineté nationale, non en s’appuyant sur les ressources de la force physique, mais uniquement en s’appuyant sur sa culture… des perspectives humanistes du développement de l’homme. » Nul doute que le Pape reliait cela à la foi chrétienne, mais il est à remarquer que l’identité, la souveraineté nationale, et l’humanisme comme perspectives, ne font qu’un pour le catholique de Pologne. C’est à partir de ce fondement culturel que Jean-Paul II va tracer les chemins de la paix durant son long ministère pontifical. Et nous noterons qu’il ne s’agit pas d’une théorie, d’un rêve de sécurité et de stabilité sociale, mais d’une expérience vitale : il a dû traverser les frontières du totalitarisme, du marxisme et de l’aliénation des valeurs morales jusqu’aux murailles de fer des armes nucléaires pour prendre la parole et témoigner de la liberté du chrétien.