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Le journal de voyage d'un prêtre géorgien en Terre Sainte en 1936
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Le
texte L’auteur de ce journal de voyage, Grigol
Péradzé, 36 ans, est un prêtre moine et un savant polyglotte, un
Géorgien parti de son pays
avec la bénédiction du Patriarche Ambroise pour faire des études de
théologie à l’heure où toutes les Académies de Russie sont fermées.
Depuis
quelques années, à l’invitation du métropolite Dionizy, il enseigne la
patristique en Pologne, à la section — nouvellement fondée — de
théologie
orthodoxe de l’Université de Varsovie. Grigol Péradzé est parti à la
recherche des traces de présence géorgienne en Terre Sainte. Grigol
Péradzé
est un homme attentif, généreux et chaleureux, dont la curiosité
scientifique est sans cesse en éveil. Au gré de ses pérégrinations, il
va rencontrer
le patriarche de Jérusalem, des évêques, des catholiques franciscains,
bénédictins, des anglicans, des nestoriens, des alaouites, de pieuses
princesses éthiopiennes, l’ancien précepteur anglais du tsarévitch de
Russie, des prêtres, des moines et des moniales, des diplomates et des
bibliothécaires, des Juifs géorgiens et polonais, artisans,
commerçants, des Arabes intellectuels formés dans les écoles
catholiques et d’autres,
ignorants, qui le prennent pour un Juif et lui lancent des pierres.
Il a rédigé en polonais cette relation de voyage, publiée en partie dans différents périodiques à tirage confidentiel. Trois ans après son retour, le 1er septembre 1939, ce sera la guerre. Grigol Péradzé choisira de rester en Pologne pour ne pas abandonner ses amis. Arrêté en 1942, il sera emprisonné à Varsovie puis déporté à Auschwitz-Birkenau où il a pris sur lui la faute d’un autre et a fini, dans la chambre à gaz, le 6 décembre 1942. Pour son aide héroïque aux persécutés pendant la guerre, pour son attitude d’amour et de miséricorde, il a été canonisé en 1995 par l’Église orthodoxe de Géorgie et l’Église orthodoxe de Pologne. L' auteur Né en 1899 en Géorgie, fils de prêtre, quand le jeune Grigol termine le séminaire, toutes les académies de théologie de Russie sont fermées. Envoyé par le patriarche Ambroise en Occident, il conquiert un doctorat en Allemagne et acquiert une sérieuse compétence d’orientaliste chrétien ; il fonde la paroisse orthodoxe géorgienne de Paris, il enseigne la théologie orthodoxe à l’Université de Varsovie où il est très aimé et apprécié. Arrêté par les nazis, déporté à Birkenau, il y meurt le 6 décembre 1942. Canonisé en 1995. |
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