LES ENFANTS DE LA GUERRE
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Nicole Manie, épouse Morelle, avait 7 ans à la déclaration de guerre en septembre 1939.
C’était la fin d’une enfance radieuse à paris auprès de parents aimants et attentifs à leur deux filles dans un agréable appartement proche du Champ-de-Mars. Maintenant son mari disparu, Nicole a retrouvé son ancien quartier dont sa mémoire obstinée conserves des images émouvantes : son père, le commandant Louis Manie, un héros légendaire de la guerre 14-18, fut tué le 15 juin 1940 en défendant une ligne de positions confiée par son commandement, un des derniers combats de la Bataille de France. Elle garde bien vivant le souvenir des cinq années d’Occupation allemande dans un Paris défiguré par les croix gammées des drapeaux flottant sur tous ses monuments.
Elle n’oubliera jamais les privations imposées, perte des libertés, faim permanente, froid glacial des maisons, la peur souvent… Reste au premier plan la dépression aiguë de sa maman, conséquence de son deuil. Cependant son héroïsme naturel dominera son désespoir. En 1942, elle reçoit dans leur appartement des personnes poursuivies par les Allemands dont le chef d’état-major du général de Lattre de Tassigny avec sa femme et ses enfants, ainsi que des familles juives en perdition alors que la Gestapo occupe tous le premier étage de l’immeuble.
Dans la lente ascension vers les pires horreur de la guerre, Nicole a perdu son innocence mais gagné une confiance précoce en elle. En juin 1944, la Libération aux Champs-Élysées sera la plus belle image de la guerre : sur la pelouse envahie du Cours la- Reine, toutes trois allongées, leur mère couvrant ses petites filles de son corps, tandis que résonnent le roulement des chars d’assaut de la 2e DB magnifiée par la sonnerie des clochers mêlée aux crépitement de la fusillade.
C’était la fin d’une enfance radieuse à paris auprès de parents aimants et attentifs à leur deux filles dans un agréable appartement proche du Champ-de-Mars. Maintenant son mari disparu, Nicole a retrouvé son ancien quartier dont sa mémoire obstinée conserves des images émouvantes : son père, le commandant Louis Manie, un héros légendaire de la guerre 14-18, fut tué le 15 juin 1940 en défendant une ligne de positions confiée par son commandement, un des derniers combats de la Bataille de France. Elle garde bien vivant le souvenir des cinq années d’Occupation allemande dans un Paris défiguré par les croix gammées des drapeaux flottant sur tous ses monuments.
Elle n’oubliera jamais les privations imposées, perte des libertés, faim permanente, froid glacial des maisons, la peur souvent… Reste au premier plan la dépression aiguë de sa maman, conséquence de son deuil. Cependant son héroïsme naturel dominera son désespoir. En 1942, elle reçoit dans leur appartement des personnes poursuivies par les Allemands dont le chef d’état-major du général de Lattre de Tassigny avec sa femme et ses enfants, ainsi que des familles juives en perdition alors que la Gestapo occupe tous le premier étage de l’immeuble.
Dans la lente ascension vers les pires horreur de la guerre, Nicole a perdu son innocence mais gagné une confiance précoce en elle. En juin 1944, la Libération aux Champs-Élysées sera la plus belle image de la guerre : sur la pelouse envahie du Cours la- Reine, toutes trois allongées, leur mère couvrant ses petites filles de son corps, tandis que résonnent le roulement des chars d’assaut de la 2e DB magnifiée par la sonnerie des clochers mêlée aux crépitement de la fusillade.