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LE REGARD DU RESSUSCITÉ

Ref.: SLPl167

Archimandrite Gabriel

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Le regard du Ressuscité est l’essence même de l’icône. Nous en prenons conscience lorsqu’après avoir longuement prié et vénéré l’icône du Christ, nous réalisons que ce n’est plus nous-mêmes qui regardons l’icône, mais que c’est elle qui nous regarde, jusqu’au tréfonds de notre âme et de notre coeur. Et son regard est vraiment le miracle de l’icône. La source historique de l’icône du Christ la plus convaincante reste le Linceul de Turin. Mais l’homme qu’il représente a les yeux fermés. Le miracle de l’icône est d’avoir reconstitué de manière vivante, fulgurante, le regard du Christ. Et ce regard c’est celui que les Apôtres ont contemplé après la Résurrection, durant les quarante jours qui ont précédé l’Ascension. Et c’est cette expérience fondatrice qui s’est transmise par l’Esprit Saint, dans la tradition de l’Église, grâce aux icônes.
Il n’y a pas de foi chrétienne sans la Résurrection. Il n’y a pas d’icône sans la Résurrection. On ne peut comprendre l’icône et sa vénération si l’on ne croit pas en la Résurrection. Il fallait ce point de basculement fondamental pour lever l’interdit sur l’image de la Loi de Moïse et transgresser le tabou. Il n’y a plus dès lors d’idolâtrie, mais une vénération de la forme visible du Christ, le Fils de Dieu fait homme, où l’invisible de Dieu reste fondamentalement respecté dans le Père et l’Esprit. L’icône est d’abord une peinture. Il est absurde de prétendre l’écrire. L’écrit se rapporte aux mots, aux idées. La peinture se contemple directement, sans avoir besoin d’apprendre à lire. Et comme toute peinture, l’icône doit se comprendre avec les yeux, avec le langage de l’image, les couleurs, la lumière, l’espace, les dégradés, les valeurs. Mais l’icône n’est pas une oeuvre d’art. Elle est totalement dédiée, c’est-à-dire consacrée, à la prière des fidèles. Elle est faite pour être vénérée, d’abord dans l’église, puis dans la maison, non pas comme un tableau, mais comme le signe de la présence de ceux qui y figurent. Et ce signe vient compléter la Parole de Dieu transmise dans les évangiles.
L’icône est silencieuse, mais elle parle aussi, à sa manière, avec son langage pictural. Son discours est d’une richesse théologique insoupçonnée, notamment quand on met en parallèle deux icônes comme celles de l’Ascension et de la Pentecôte.
Telles sont, entre autres, les pistes nouvelles que tente d’explorer l’auteur de ce livre, un moine orthodoxe occidental, formé à la théologie orthodoxe après une formation scientifique, mûr d’une longue pratique de la vie liturgique et de la peinture d’icône.