Vivre Dieu, c’est le vivre au cœur du quotidien, un quotidien transfiguré par Sa présence. C’est pourquoi, je n’aime pas l’expression « temps ordinaire ». Pour un chrétien, le temps ne peut pas être ordinaire, ou s’il le devient c’est que nous ne vivons pas Dieu. Alors et même si mon appel a peu de chance d’être relayé et entendu, j’appelle nos « doctes maîtres de la liturgie » à faire disparaître cette expression « temps ordinaire ». Les mots ont un sens, et ce sens peut consciemment ou inconsciemment nous amener dans une impasse. Ainsi, si je prends la définition du Larousse, il est dit à propos du mot « ordinaire »: «Qui est conforme à l'ordre établi, normal, courant; habituel : la manière ordinaire de procéder. Qui ne dépasse pas le niveau commun ; banal, quelconque, médiocre : Du tissu de qualité ordinaire. C'est quelqu'un de très ordinaire. » Or, le temps de Dieu, c’est tout sauf cela ! Avec Dieu, rien n’est ordinaire, ni le temps, ni l’espace, ni le visible, ni l’invisible, ni le ciel, ni la terre… Modestement, j’aimerais vous faire partager au fil des dimanches cette certitude.